Le N° 1 Salus populi suprema lex cité : ne contient que des injures
et n’aborde nullement la question
N°2 veniam pro laude peto : L’auteur de ce mémoire se flatte de
connaître le Talmud et la nation juive, deux choses également nécessaires
pour le point dont il s’agit, car les juifs tiennent au Talmud autant peut-être
qu’à la loi de Moïse. Il commence par justifier les juifs des vices qu’on
le leur reproche. Il est loin d’entreprendre la justification du Talmud et
cite même un passage qui défend de voler l’étranger ( le nouri) mais qui
permet de profiter de son erreur.
L’auteur proposait 1° de leur permettre l’acquisition des biens immeubles
2° l’exercice de tous les arts libéraux et mécaniques et de l’agriculture.
3° ils devront avoir toute liberté de commerce
4° il faut leur défendre sous peine de nullité toute liberté de commerce
l’usage de la langue et de caractère hébreux et allemands dans leurs livres
de paies, leur traité de commerce, soit entre eux, soit avec les chrétiens.
5° Il faut ouvrir à leurs enfants les écoles publiques pour y apprendre
le français.
6° pour mieux faciliter leurs liaisons avec les chrétiens, il faut sérieusement
défendre à leurs rabbins et à leurs séides de molester leurs compères qui
vont aux spectacles, qui se coupent la barbe, qui se frisent et s’habillent
à la manière des chrétiens , ou qui observent quelques autres usages tout
à fait indifférent pour leur religion et uniquement introduits par la superstition
pour les distinguer des autres peuples.
7° Il faut enfin que les chrétiens à leur tour renoncent à l’usage barbare
d’exprimer le nom de la nation dans les sentences criminelles des juifs,
ce qui ne font qu’à rendre aux yeux du vulgaire toute la nation odieuse pour
les délits des individus.
L’auteur fait voir ensuite le parti que l’on pourrait tirer des juifs
à cause leurs connaissances dans les langues orientales qu’ils ne savent
à la vérité que très mal mais cependant ces connaissances même imparfaites,
mieux cultivées les rendraient propres à être employés dans les Echelles
du Levant, en Afrique et aux Indes.
N° 3 (-) Israel puerom (-) misericordix (-)
La 1ère fait connaître leur état actuel
La 2° traite de l’utilité et du bonheur
La 3° contient un projet de règlement dont on tirerait peu de chose pour
le moment actuel puisque les lois rendues depuis la révolution leur a accordé
tout ce que l’auteur demande pour eux. Il fait voir que les juifs sont par
leur caractère, par leur mœurs et leur intelligence très adaptables dans
tous les états de la vie, qui font des sujets utiles et nécessaires.
N°4 Veritas samper utilis
Apologie des juifs. On les disculpe des idées qu’on leur reproche. L’auteur
propose de leur accorder le titre de citoyen, de les employer à l’agriculture,
au défrichement des landes, au dessèchement des marais et de les admettre
dans les corps des métiers.
N°5 Sésum est métri bonune ut comedat qui et bibat et fruatur loetitia
ex labore fuo
Pour juger l’auteur il suffit de rapporter ce qu’il dit page 9 : « il
paraît qu’un des moyens de mettre les citoyens de toutes les conditions à
l’abri de la dévastation judaïque serait une déclaration de l’autorité souveraine
qui défende sous quelque prétexte que ce soit à tous juifs de faire des prêts
en argent lesquels ne vaudraient en aucun tribunal de justice sauf dans certains
cas. »
N° 6 Ouvrage de M. Grégoire en 24 chapitres.
Cet ouvrage est trop connu pour en faire d’en faire l’extrait et il est
imprimé.
N° 7 Il faut finir des juifs le honteux esclavage
L’auteur, M. Thierry, croit qu’on doit leur accorder les droits de citoyens,
effacer tous les signes extérieurs, abolir les quartiers séparés, travailler
à détruire parmi les chrétiens tous les préjugés qui leur sont défavorables
; tels les premiers pas à faire pour arriver à leur amélioration. Mais on
doit surtout s’occuper de leur éducation et de les admettre dans les écoles
publiques. Il faut les engager à se livrer à l’agriculture aux arts d’industrie
N°7 bis quid genus hoc hominum ?
Le même que le précédent
N° 8 Deus charitas est et qui manet in charitate in des manet et deus
in es
Cet ouvrage ne se distingue pas des précédents.
Source: Centre Historique des Archives
Nationales F/19/11004 et 11005